L’Esepac enrichit ses cours grâce au numérique : faisons un focus sur les ressources interactives conçues dans le cadre du projet XRPAPERFAB.
À l’Esepac, la transformation numérique de la pédagogie est bien engagée. Grâce notamment à l’accompagnement du projet XRPAPERFAB, plusieurs formateurs ont développé de nouvelles ressources numériques destinées à rendre les apprentissages plus dynamiques, interactifs et adaptés aux besoins des étudiants.
Trois nouveaux modules numériques viennent compléter les formations de l’Esepac
1. Identification des polymères
Le premier module, conçu par Jérôme Issartel, porte sur l’identification des polymères. Réalisée sur Genially, cette ressource asynchrone combine vidéos de mise en situation et quiz pour permettre aux étudiants de master et de la formation Responsable Conception et Industrialisation Emballage Carton (RCIEC) d’approfondir la reconnaissance des matériaux plastiques à partir d’observations concrètes.
Pensée comme une ressource d’autoformation, elle intervient en complément d’un cours de 4 heures en présentiel consacré aux apports théoriques.
« Je n’avais jamais pu aller aussi loin en présentiel : cette ressource me permet d’aborder des points que le volume horaire ne me permettait pas de traiter », explique Jérôme Issartel.
2. Les bases du dessin technique
Le second module, développé par Laurent Giraudon et Cédric Rousset, s’intéresse aux bases du dessin technique. Conçu initialement pour redynamiser un cours jugé trop descendant, il s’appuie sur Wooclap pour favoriser l’interactivité pendant les séances.
Prévue pour un usage en amphithéâtre avec près de 90 étudiants sur une session de 4 heures, cette ressource est utilisée en face à face pédagogique afin d’alterner apports et échanges. Le module permet en effet de relancer l’attention, d’obtenir un feedback immédiat sur la compréhension du groupe d’étudiants et d’ajuster le rythme du cours. Une version asynchrone produite avec Genially sert de support de révision, facilitant la mémorisation des notions abordées.
3. Réglementer l’éco-conception et la circularité des emballages
Enfin, Cécilia Gayard a conçu une ressource dédiée à la réglementation et à l’éco-conception, pensée comme un outil de révision et d’approfondissement sur des notions parfois perçues comme complexes. Le module, structuré autour de trois thématiques — réglementation générale, éco-conception et économie circulaire — prend la forme d’un quiz interactif en autonomie.
« Cela permet aux étudiants de revoir ces thématiques de manière plus posée, dans un format plus attractif », souligne Jérôme Issartel.
Ces trois réalisations traduisent une même ambition : apporter de la souplesse et de la diversité dans les apprentissages, en combinant le meilleur du présentiel et du numérique pour renforcer l’efficacité pédagogique.
Des bénéfices tangibles pour les formateurs et les étudiants
Pour les formateurs, ces modules peuvent constituer une extension du cours, leur permettre de dynamiser leur pédagogie ou encore leur fournir un outil de révision. Ils offrent une vraie flexibilité.
Les étudiants, de leur côté, plébiscitent ces nouveaux formats. Par exemple, un questionnaire de satisfaction qui portait sur la ressource “ Identification des polymères ” fait ressortir une note moyenne de 9,1/10 concernant la qualité du module et de 9,4/10 pour son apport dans les apprentissages. La durée et la difficulté sont également jugées très bien calibrées (9,2/10 chacune).
Sur le plan qualitatif, les étudiants soulignent avant tout le caractère ludique et interactif de la ressource, qui facilite la compréhension et rend l’apprentissage plus engageant.
Une dynamique d’équipe et une cohérence stratégique
Pour l’Esepac, cette participation au projet XRPAPERFAB s’inscrit pleinement dans une stratégie de digitalisation progressive des enseignements.
« C’est un travail en cohérence avec notre volonté de produire des ressources numériques et d’enrichir nos parcours de formation », souligne Jérôme Issartel.
L’accompagnement humain apporté dans le cadre du projet — cadrage des besoins, travail itératif et sessions régulières avec une ingénieure pédagogique — a été déterminant pour structurer les idées et donner confiance aux équipes. Les formateurs y ont vu un levier pour libérer leur créativité et réinventer leurs supports.
Perspectives : IA et nouvelles conceptions en vue
Les perspectives ne manquent pas : les ressources existantes continueront d’être exploitées, certaines comme supports de révision ou pour aller plus loin, d’autres pour animer les séances de présentiel. D’ailleurs, trois nouveaux projets de conception avec 6 formateurs accompagnés par une ingénieure pédagogique sont déjà engagés à l’Esepac.
L’Esepac explore également les apports de l’intelligence artificielle dans la création de contenus pédagogiques.
« L’IA nous permet d’alimenter plus rapidement les ressources, notamment pour générer des quiz ou faire évoluer les supports. C’est un vrai gain de temps », note Jérôme Issartel.
En conjuguant innovation pédagogique, interactivité et technologies immersives, l’Esepac illustre parfaitement la promesse de XRPAPERFAB : faire du numérique un levier concret de transformation pour les centres de formation de la filière papier-carton.